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Cours commun de Résidanat Aout 2020 17
Sujet 21 : Diarrhées chroniques
N° Validation : 072120204
c.10 La coproculture n’a pas d’intérêt dans les diarrhées chroniques (sauf déficit immunitaire).
c.11 Le dosagede la calprotectine fécale est réalisable sur de simples échantillons de selles.
Son élévation estcorrélée à une inflammation colique (quelle qu’en soit la cause) et avec une
moindre sensibilité d’une inflammation iléale
c12 Les dosages hormonaux sont d’indications très limités (et souvent facilement évitables) :
en cas de diarrhée motrice (calcitonine, sérotonine et/ou chromogranine A) ou
sécrétoire(VIP, gastrine).
D’autres examens sanguins seront demandés en fonction des premières orientations cliniques
d- Examens complémentaires morphologiques :
Ont pour intention de rattacher le mécanisme de la diarrhée à une étiologie
• L’endoscopie œsogastroduodénale avec biopsiesduodénales (à la recherche d’une
atrophie villositaire et de parasites) et iléo-coloscopie avec biopsies étagées (à la
recherche d’une colite microscopique) sont souvent les explorations morphologiques
à entreprendre en premier lieu.
• L’entéroscanner , l’ entéro-IRM , l’ enteroscopie qui permet d’explorer une grande
partie de l’intestin grêle et de réaliser des biopsies ;et la videocapsule (Une fois ingérée,
la capsule enregistre les images de tout ou partie de la muqueuse de l’intestin grêle,
mais elle ne permet pas de faire des biopsies) peuvent compléter si besoin ce bilan.
• Une radiographie de l’abdomen sans préparation, une échographie voire un scanner
abdominal peuvent être proposés d’emblée en cas de suspicion d’une affection
pancréatique ou biliaire.;des anomalies mésentériques (mésentérite au contact d’une
tumeur carcinoïde ou de nature lymphomateuse), les lésions extra-intestinales d’un
lymphome digestif, d’une maladie de Crohn, etc.
• un Octréoscan, seulement en cas de suspicion de tumeur endocrine. Cet examen
détecte la radioactivité marquée qui se fixe sur les tumeurs qui expriment à leur
surface les récepteurs à la somatostatine. C’est le cas de la plupart des tumeurs
carcinoïdes et des gastrinomes.
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