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Cours commun de Résidanat Aout 2020 23
Sujet N°24 : Dysphagies
N° Validation : 0824202039
Des douleurs thoraciques rétro-sternales peuvent survenir au cours de l’évolution de la maladie.
Ces douleurs sont fréquentes chez le sujet jeune, et en cas d’une forme particulière dite achalasie
vigoureuse.
D’autres symptômes peuvent se voir comme l’hyper sialorrhée, le pyrosis, les épigastralgies et
l’halitose.
L’examen clinique est habituellement normal en dehors du stade des complications.
Examens complémentaires :
- L'endoscopie digestive haute : doit être réalisée de première intention chez un patient à jeun.
Elle peut être normale ou montrer une résistance lors du passage de l’endoscope à travers le
cardia « signe de Ressaut ». L’impossibilité de franchir le cardia par l’endoscope exclu le
diagnostic d’une achalasie primitive.
A un stade avancé l'endoscopie montre un œsophage dilaté, atone, contenant des résidus
alimentaires.
- La manométrie conventionnelle : examen clé du diagnostic.
-Elle permet la mesure des pressions.
-Elle met en évidence l’absence totale de péristaltisme dans le corps de l'œsophage (des
contractions œsophagiennes non propagées de faible amplitude en réponse à des déglutitions
d'eau : critère obligatoire du diagnostic).
-Elle peut montrer l’absence de relaxation du sphincter inférieur de l’œsophage en fin de
déglutition associée à une hypertonie du SIO (>45 mmHg). Ces anomalies sphinctériennes
peuvent manquer au stade initial.
- La manométrie à haute résolution (MHR): est actuellement l’examen de référence pour la
caractérisation des TMO :
L’achalasie est définie par une pression de relaxation intégrée (PRI) du SIO > 15 mmHg.
La PRI correspond à la pression moyenne la plus faible enregistrée pendant 4 secondes au
niveau de la JOG lors des déglutitions).
Elle permet d’identifier 3 types différents d’achalasie de l’œsophage :
- Le type I : dit « classique », dans lequel il n’y a aucune contraction dans l’œsophage
en réponse à une déglutition.
- Le type II : dans lequel il existe une pressurisation pan oesophagienne, liée la
compression du bolus ingéré entre le SSO et l’obstacle fonctionnel cardial.