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Cours	commun	de	Résidanat	Aout	2020	 19
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               N° Validation : 0824202039

               Il s’agit d’une infection à Candida albicans, qui peut être favorisée par une immunodépression

               sévère (SIDA, lymphome, diabète, chimiothérapie, immunosuppresseur, corticothérapie) ou
               une prise récente d’antibiotiques.

               Le diagnostic est évoqué devant une candidose buccale et une odynophagie et confirmé par la

               FOGD qui montre la présence de plaques blanchâtres, adhérantes, diffuses, parfois confluentes
               avec un aspect en « rail ». Cet aspect est quasipathognomonique et l’examen histologique n’est

               pas toujours nécessaire. L’examen histologique lorsqu’il est effectué montre la présence de
               filaments mycéliens.

               - Œsophagites virales :
               Les agents les plus souvent en cause : CMV, HSV et varicelle-zona. Le diagnostic peut être

               évoqué  devant  une  dysphagie  douloureuse  brutale  dans  un  contexte  d’immunodépression

               (infection VIH, diabète, corticothérapie, chimiothérapie, immunosuppresseur). Le diagnostic
               est confirmé par la FOGD qui retrouve des lésions évocatrices (ulcérations secondaires à la

               coalescence  des  vésicules  érodées)  et  permet  de  faire  des  prélèvementspour  analyse
               anatomopathologique avec immunohistochimie et/ou PCR.

               - Œsophagites tuberculeuse, syphilis, trypanosomiase : rares.


                          ü  Œsophagite à éosinophile :

               Il s’agit d’une maladie très fréquente chez l’enfant et l’adulte jeune, dont la physiopathologie
               est  assez  mal  connue  mais  qui  fait  très  probablement  intervenir  des  mécanismes

               immunoallergiques, en particulier vis-à-vis de protéines alimentaires.

               La triade clinique est très évocatrice : adulte jeune, terrain allergique 50% des cas (asthme,
               dermatite atopique…), épisode d’impaction alimentaire(blocage des aliments dans la lumière).

               L’interrogatoire  révèle  toujours  l’existence  d’une  dysphagie  ancienne  la  plus  souvent  sans
               retentissement sur l’état général.

               Les  aspects  endoscopiques  peuventtrès  évocateurs :  des  stries  œsophagiennes  donnant  à
               l’œsophage un aspect « pseudo-trachéal », des sillons longitudinaux, un aspect en pavage de la

               muqueuse  œsophagienne,  des  dépôts  blanchâtres.  Ces  anomalies  peuvent  être  discrètes  ou

               absentes ce qui justifie la réalisation de biopsies œsophagiennes systématiques (au minimum 5)
               en cas de dysphagie inexpliquée. Le diagnostic histologique repose sur la mise en évidence

               d’une hyper éosinophilie intra-épithéliale (> 15 par champ à fort grossissement).
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